La « blockchain » est une technologie inventée en 2006 pour permettre d’échanger de la
valeur sans passer par un tiers de confiance. Une technologie de stockage et de
transmission d’informations, transparente, sécurisée qui fonctionne sans organe central de
contrôle. Elle constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges
effectués ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.
Demain, un modèle de management basé sur la blockchain est possible. Dans un tel
modèle, la mission sera effectuée par un réseau de collaborateurs et la valeur de chaque
contribution sera évaluée par l’ensemble des membres de la communauté participant au
projet. Ce n’est donc pas le chef qui jugera de la valeur du travail et donc de la rémunération.
Celle-ci ne sera plus calculée en fonction d’un temps de travail, ni d’une quantité de travail,
mais d’une mission réalisée, d’un service rendu, d’un projet conduit.
De même, que ce n’est pas lui qui ordonnera les tâches à effectuer mais les collaborateurs
qui les proposeront et autoréguleront leur propre travail. En cas de problème majeur ou de
décisions importantes, ce n’est pas le chef qui décidera mais le collaborateur dont la
réputation est la plus forte. Une réputation qui sera le produit des évaluations faites en toute
transparence par chaque membre de la communauté. Ainsi, le poids d’un individu dans un
collectif ne dépendra plus de son statut mais de ses actions, grâce à un système de calcul
algorithmique traitant toutes les données liées à la réalisation et à l’appréciation de son
travail. La fonction managériale, qui est de répartir le travail, de contrôler son exécution et de
récompenser en conséquence, pourra ainsi être totalement automatisée.

